Dans le précédent article IA « Qui sont les humains derrière l’IA ? Creator IA – Artist IA », nous avons statué sur l’utilisation de l’IA comme outil innovant et inspirant pour les créateurs. Je vous propose ici de nous pencher sur ce que l’avenir réserve à l’IA, notamment pour les clients, le public, les entreprises ; mais aussi s’interroger sur l’éthique et la responsabilité de chacun.
Petit à propos concernant mes « aides-complices chroniqueurs », merci à tous une fois encore d’avoir répondu présents pour cet article. Je dois dire que plus de 90% ont bien utilisé l’IA 😉 Aussi, je ne ferai apparaître que les témoignages… Il me paraissait également évident d’interroger les consommateurs ! J’ai donc constitué un panel de 160 personnes, hommes-femmes de 20 à 90 ans, tous métiers et régions confondus, auquel j’ai posé plusieurs questions sur l’utilisation de l’IA et leur ressenti… Merci à tous !
L’avenir de l’IA auprès de nos clients, les entreprises
« L’IA est en marche » Ludovic Carli
L’IA est en train de devenir un moteur d’innovation et d’efficacité pour les entreprises. Mes compères et clients d’agences de communication, digitale et d’événementiel l’ont totalement intégré.
Je suis tout à fait d’accord avec Jérémy Gross : « L’IA Générative va arriver en plusieurs bonds. Elle finira de convaincre les professionnels d’ici 2-3 ans. D’ici 5 à 10 ans, cette technologie va s’implanter dans le vie quotidienne. Cela va toucher tous les domaines, le monde entier ».
❯ Les agences de communication s’en servent pour analyser les « sentiments », les ressentis du consommateur sur un produit, une marque ou encore une campagne publicitaire. L’IA leur permet de réajuster très rapidement leur stratégie et d’adapter leur contenu. Ainsi le traitement des données « du langage naturel » permet de générer des articles, des publications sur les réseaux sociaux, des synopsis – des scripts publicitaires : gains de temps et efficacité. De plus, l’IA permet d’optimiser le ciblage publicitaire en analysant les données démographiques des consommateurs.
« C’est un vrai atout de communication » Martin Dorai
« L’IA analysera un volume de données toujours croissant pour proposer des produits, services ou contenus parfaitement adaptés aux besoins et aux préférences de chaque individu. Fini les recommandations génériques, place à une expérience shopping véritablement personnalisée. » Alexis Choron
❯ Les agences digitales, opérant notamment sur l’optimisation du Seo (référencement), utilisent depuis longtemps les outils IA permettant d’analyser les tendances et comportements des utilisateurs. Elles valorisent également le contenu web et améliorent le classement dans les moteurs de recherches de leurs clients. Les outils IA viennent conforter la stratégie de vente des sites : ajuster au mieux le parcours du client, pour une concrétisation de l’achat, avec une satisfaction de l’internaute.
❯ La satisfaction du client, c’est ce que privilégient les agences d’événements. La personnalisation est aujourd’hui le maître mot de toute stratégie événementielle. L’IA est partout : de la planification d’événements (Analyser des données des événements passés, prévoir le nombre de participations, les préférences des invités, les tendances…), les chatbots pour les inscriptions mais aussi les analyses post-événement (retour des participants, interactions sur les réseaux sociaux, idées pour l’amélioration des futurs événements…).
« L’IA auprès des clients, c’est l’assurance de mieux répondre à leurs attentes, et parfois même de les surprendre. En événementiel, elle permet d’imaginer des expériences ultra-personnalisées, d’anticiper des besoins, voire de résoudre des problèmes en amont. Un exemple simple : tu présentes un projet, l’IA t’aide à simuler plusieurs scénarios en temps réel, à adapter le concept en fonction des retours, et même à prouver sa faisabilité en un instant. Résultat : plus de fluidité dans les échanges et une collaboration plus riche, sans perdre ce côté humain qui fait toute la différence. » Benoit Trystam
❯ Pour les entreprises de tous secteurs, les outils IA permettent de réduire les coûts opérationnels, d’améliorer la productivité… De l’analyse de données, l’optimisation des processus : les robots facilitent l’automatisation des tâches répétitives et chronophages, soulageant parfois l’humain sur la pénibilité du travail (portées de charges, mais aussi sur la saisie de données ou la gestion de factures). Ainsi le temps est consacré à des activités de valeur ajoutée plus forte, améliorant ainsi la productivité globale.
« Cela permet notamment de traiter des données en masse, d’automatiser des tâches (ex : le fameux RPA en version IA, de réduire éventuellement les coûts. Pour l’entreprise cela permet d’avoir plus rapidement accès à de l’information. Attention cependant à bien vérifier les sources et les chiffres car l’IA doit être challengée. » Nicolas Machuel
❯ L’IA reste également un outil pour les ressources humaines, comme pour le recrutement, réalisant ainsi un premier travail de lecture de CV, d’identification de candidats correspondant au poste.
❯ Comme elle va aider à prévenir de la fraude lors de transactions, détecter des comportements suspects dans les réseaux informatiques, prévenir les cyberattaques. Identifier ces failles, analyser les différentes données de sécurité pour modifier les vulnérabilités des systèmes, des entreprises. Prévenir, pour anticiper, tel est également le rôle de l’IA dans des secteurs industriels, comme prévenir d’une panne.
« Avec l’arrivée des automatisations par API on ouvre un champs des possibles énorme. » Matthieu Valin
Être innovant, performant est l’avenir même de toute entreprise . L’IA joue également son rôle permettant ainsi aux entreprises de créer de nouveaux produits, matériaux, services de fabrication, services aux consommateurs ; de nouveaux métiers également (!). Utiliser l’IA, c’est rester compétitif dans un environnement en constante évolution.
l’IA « un accélérateur de transformation » Gilles Guerraz
Témoignage de Yoni Attlan, studio de création : « En 2025, l’IA continue de prendre de l’ampleur auprès des clients. Chez HEYIA Studio, on sent un vrai engouement grandir, même si certains restent encore hésitants. Mais les mentalités évoluent, et ça, c’est encourageant. L’enjeu clé, c’est d’accompagner nos clients pour qu’ils exploitent tout le potentiel de l’IA, notamment en matière de créativité, d’éthique, de propriété intellectuelle et de droit à l’image.»
Témoignage d’Emmanuel Dovergne, agence de communication financière : « La fabuleuse puissance de calcul de l’IA va permettre et permet déjà aux entreprises de gagner du temps et d’être plus efficaces. Les cabinets de conseil utilisent déjà l’IA pour récupérer tout ce qui existe et analyser en un temps record toutes ces données. Dans le domaine de la finance, la taxonomie des comptes consolidés permet de screener tous les états financiers de toutes les entreprises cotées au monde pour établir un benchmark et par conséquent contrôler ce que font les entreprises les unes par rapport aux autres. En 1 clic, on récupère un tableau de bord de tel ou tel secteur d’activité là où il y a quelques années il fallait des jours et des semaines à des petites mains pour faire le travail… La nouvelle réglementation européenne CSRD va dans le même sens et va permettre aux analystes financiers et aux investisseurs d’avoir une vision 360° (financier + extra-financier) des entreprises ! »
« Pour moi, l’avenir de l’IA auprès des clients et du public, c’était déjà hier. Je m’explique : si on ne souhaite pas intégrer l’IA dans ses process et/ou son quotidien, on part avec un énorme train de retard. Je pense et je crois à une normalisation et une intégration totale de l’IA dans notre quotidien futur, tout comme l’a fait internet quelques années plus tôt. » Marine Les Serrano
L’innovation des entreprises par la création assistée de l’IA
« Nous vivons actuellement une nouvelle ère numérique et créatrice, le train est encore en gare, il s’apprête à partir et je compte bien monter dedans ! Le défi de l’IA générative et créative, à mon sens, sera de l’utiliser pour enrichir les expériences sans déshumaniser les rapports, et de toujours garder l’humain en contrôle créatif. » Winston Duparc
Je reviens tout de même sur mon sujet phare : la création assistée par l’IA. Toute entreprise a besoin de communiquer pour donner de la visibilité à sa marque, ses produits, ses services. Si intégrer l’IA au sein de son entreprise est aujourd’hui incontournable, il en est tout autant pour la conception de supports visuels. Que cette création soit réalisée en interne pour un tiers ou par un créatif externe, la rapidité d’exécution demeure sans aucun doute le principal avantage.
De plus l’IA permet à chacun (avec une bonne stratégie, une maîtrise des outils DALL_E ou Midjourney ) d’avoir accès à la création visuelle à partir de contenus sur-mesure personnalisés. Je ne reparle pas dans cet article sur la créativité, à voir dans le premier article, ni sur l’innovation avec la création de nouveaux styles,… Il est donc impératif aujourd’hui pour une entreprise, quel que soit son secteur de se former à l’IA.
« L’IA représente une véritable révolution dans les processus de créatifs et de production…Elle agit comme un outil d’exploration, une extension de nos capacités, permettant d’imaginer et de réaliser ce qui aurait été impossible autrement.» Arnaud Weber
« L’enjeu crucial sera de maintenir l’humain au centre. L’IA générative doit rester un outil au service de notre créativité et non l’inverse.» Stéphane Mira
Témoignage de Thierry Chovanec : « Ces 4 derniers mois de 2024, nous avons vu le changement chez nos clients BtoB. Avant l’été, L’IA était une chose magique qui ne durerait pas. Aujourd’hui, certains de nos clients, sans pratiquer, font appel à nous car elle présente de nouvelles solutions. Il semblerait donc que l’IA soit au début de son acceptation massive.
Pour le grand public, nous constatons la même chose. Début 2024, nous publiions des vidéos en nous mettant en scène de façon traditionnelle. Nous avons totalement changé notre contenu, pour ne présenter que des productions illustrées avec l’IA. Alors qu’on pensait que se mettre en scène était une des clés, que c’était ce que le public voulait. Il se trouve que notre nouveau contenu rencontre un bien plus grand succès. L’adoption, du côté du public, est aussi en marche ! Et je pense qu’il ne faudra qu’une poignée d’années pour ne plus mentionner que les créations sont faites d’outils IA, ce sera dans les mœurs. »
L’avenir de l’IA auprès des clients
L’avenir de l’IA auprès des clients est très prometteur. Les entreprises investissent de plus en plus pour améliorer l’expérience client et ainsi créer des expériences plus personnalisées. Les systèmes analysent les préférences des consommateurs, leurs comportements lors des navigations sur le web, pour répondre à leurs besoins avec des recommandations sur-mesure, des produits sélectionnés. Les chatbots et les assistants virtuels sont aujourd’hui totalement intégrés au service client. Les algorithmes d’apprentissage automatiques améliorent également la prise de décision stratégique et anticipe les besoins des marchés.
❯ On parle alors d’Analyse prédictive : L’IA analyse l’ensemble des données de vos navigations et peut ainsi anticiper votre futur comportement. Vous l’avez bien évidemment remarqué depuis très longtemps, vous naviguez sur une page, regardez un objet, faites une recherche et vous êtes ensuite inondés de mails, de pop-up, de suggestions « rien que pour vous » ;). On parle d’automatisation du marketing : les plateformes IA personnalisent les messages en fonction de votre comportement, pour améliorer votre engagement et donc le taux de conversion : vous achetez ! Jusque-là rien de nouveau, vous le savez et cela vous agace d’autant plus de recevoir autant de messages !
❯ Parfois au contraire, cela vous arrange, lorsque vous surfez sur Netflix, Amazon, Spotify…et que l’IA utilise votre navigation pour vous proposer des films, musiques ou produits. L’expérience client personnalisée conduit à une fidélisation accrue et par conséquent à une augmentation des ventes !
Plus encore même si vous êtes plus de 97% de tous âges à dire que vous ne suivez pas/ ne tenez pas compte des conseils des chatbots, ceux-ci permettent d’avoir non pas un « humain au bout du fil » mais répondent aux principales questions , ou peuvent résoudre un problème, fournir des informations rapidement : quand vous n’arrivez pas à joindre ces fameux numéros qui ne répondent jamais !
« Je ne trouve pas les Chabots pertinents, je n’écoute pas leur conseils, je vais plutôt aller chercher sur Internet et parfois sur ChatGpt. En revanche, après avoir utilisé ChatGpt, je cherche à valider moi-même la réponse sur Internet.» Frédéric – Panel consommateurs
Idem pour nos assistants virtuels Alexa, Siri, Google Assistant qui proposent en 2 secondes la musique que nous aurions mis plusieurs minutes à chercher, voire ne pas trouver, à contrôler la lumière parce que vous, (moi aussi) avez la flemme de vous lever.
Qui, de nos jours sait lire une carte ? Merci Google Maps, Waze…qui nous fournissent des itinéraires optimisés selon le trafic, les conditions routières…( Je vois les hommes qui lisent cet article réagir et dire : moi !) Ok depuis quand n’avez-vous pas sorti votre carte Michelin de la boite à gants ?
Nous sommes tous connectés sur des app santé, bien être entre calcul de calories, calcul de la distance parcouru…
Je reprends ici deux exemples d’Arnaud Weber sur des outils pro actifs dans votre Home Sweet Home : Allons dans la cuisine : « Imaginez une IA intégrée à votre cuisine, qui en fonction des aliments présents dans votre frigo et de vos préférences alimentaires …Auquel je rajoute : vos indications santé, régime… proposera une recette, ajustera automatiquement la cuisson des aliments à vos goûts, et commandera les ingrédients manquants avant que vous ne le remarquiez. »
Allons maintenant dans votre salle de bains, on peut entrer ? « Prenons l’exemple d’un miroir connecté. Ce miroir, capable d’analyser vos expressions, pourrait détecter des signes subtils de fatigue ou stress et proposer des exercices de respiration et ajustements de lumière pour améliorer votre bien-être. »
« L’IA va s’imposer comme une évidence, un peu comme Internet ou le smartphone. Pour les clients, elle sera un levier stratégique, un partenaire de leur transformation. Plus qu’un gadget, elle deviendra l’alliée de leur croissance : analyse de données, anticipation des tendances, personnalisation des offres, outils de productivité… Elle sera de plus en plus invisible : elle s’intégrera dans les objets, les interfaces, jusqu’à se fondre dans le quotidien sans qu’on y pense. En revanche, les entreprises devront jouer sur deux tableaux : rassurer en montrant que l’humain reste au centre, tout en continuant à émerveiller avec des expériences IA uniques, évitant toute redite. » Rémi Rostan
L’avenir de l’IA auprès du public
L’IA promet pour le grand public de rendre la vie quotidienne plus facile, plus efficace. Je parlais ironiquement plus haut des applications alimentaires, mais, certaines APP peuvent aujourd’hui aider à diagnostiquer des maladies plus rapidement.
Les plateformes éducatives peuvent aussi personnaliser l’apprentissage des étudiants ce qui permet une meilleure compréhension, une assimilation plus rapide et efficiente, et ainsi s’en servir à bon escient.
« Un crainte sur l’utilisation de l’IA par les jeunes : j’ai peur que tous les jeunes l’utilisent pour « ne rien faire ! » Jade – Panel consommateurs
Il y a un tel potentiel, et ceux de ma génération voient leurs rêves se réaliser, combien de fois avons-nous espéré vivre certains moments historiques, se téléporter et vivre l’histoire… « Un simple casque de réalité augmentée pourrait transformer la visite d’un site historique en une immersion complète dans le passé, en ajustant les contenus en fonction de vos émotions ou de vos curiosités spécifiques.» Arnaud Weber
« Pour le public, cela peut être un révélateur, mais aussi un accès différent au savoir, et faire découvrir des compétences qui pourraient paraître complexes.» Catherine Aubin
Cependant l’adoption généralisée de l’IA soulève des questions éthiques et de confidentialité. Le public doit être conscient de la manière dont ses données sont utilisées et protégées. À mesure que l’IA devient plus intégrée dans notre quotidien, il est crucial de promouvoir une transparence et un cadre règlementaire pour garantir que les technologies soient utilisées de manière responsable.
« Je reste méfiante concernant l’IA, comme toutes nouvelles technologies, tout dépend de l’utilisation qui en est faite et sur tout du codage mis en place. Ce sont plus les dérives de l’humain dans son utilisation qui m’effraient.» Domi – Panel consommateurs
« L’IA dans l’absolue ne me fait pas réellement peur aujourd’hui. Par la suite, je me demande dans quelle mesure elle ne va pas être en mesure de décider seule. » Marie-Hélène – Panel consommateurs
Comment rassurer les entreprises et le public pour un avenir serein avec l’IA
L’Intelligence artificielle fait peur aux sociétés et aux consommateurs.
❯ La première crainte est la perte d’emploi. Les machines et les algorithmes peuvent accomplir comme nous venons de le voir des tâches autrefois réservées aux humains, et cela dans de nombreux secteurs du service client aux métiers de production.
« Qu’allons-nous en faire ? Des métiers vont disparaître…Qui gère ce qu’elle raconte ? Qui vérifie les informations ? Tu peux manipuler des images, des discours politiques…» Ulrika – Panel consommateurs
Stéphane Tranquillin répond « Comme pour chaque révolution, on doit s’adapter, ça peut faire peur, on entend beaucoup de phrases angoissantes comme quoi l’IA va tuer certains corps de métiers. Ce n’est pas totalement faux, mais ça nécessitera une adaptation de ces corps de métiers, comme toujours. L’humain a toujours su s’adapter, et je pense que pour l’IA ce sera pareil. Dans 15 ans, on entendra plus autant de critiques, elle sera intégrée de manière transparente dans nos processus de production et dans notre vie quotidienne également. »
« La vraie question est de savoir comment utiliser l’IA sans déranger le public. Est-ce que ce sera acceptable pour générer des visuels ? Pour produire des vidéos ? Ou pour créer des shootings photos virtuels ? Tout est question de contexte et de perception./…/ Si on se concentre sur la France, il est évident que certaines applications, comme les influenceurs virtuels, mettront encore du temps à être acceptées. Beaucoup les jugent peu authentiques… mais soyons honnêtes : avec ou sans IA, l’authenticité dans ce domaine a-t-elle jamais vraiment existé ? » Laurie Zingaretti
❯ La seconde crainte est le manque de transparence, éthique et responsabilité. Quid de la prise de données, de la sécurité de protection de la vie privée. Les entreprises collectent des quantités de données pour alimenter leurs systèmes d’IA, ce qui peut entrainer des violations de la vie privée. Les consommateurs s’inquiètent de l’utilisation abusive de leurs données personnelles et la manière dont les informations sont exploitées.
❯ Plus encore, nous parlons également de manipulation par le biais de fausses informations ; contenus trompeurs « deepfakes » ou informations biaisées. Cela soulève des inquiétudes quant à la manipulation de l’opinion publique et à l’érosion de la confiance dans les médias et les institutions. Il n’y a pas un jour où on vous relate sur les médias des faits d’escroqueries, d’un certain Brad Pitt amoureux, à un Trump en train de danser avec un Poutine… La propagation de fausses informations altère la confiance envers l’IA et son utilité auprès du public consommateur. Quel que soit l’âge, seulement 2% des personnes interrogées écoutent les conseils des chatbots.
« Oui l’IA peut faire peur car cela commence à être détourné, comme des arnaques potentiels, alors que nous devrions avoir plus de facilité… » Nathalie – Panel consommateurs
« L’IA en tant que tel ne me fait pas peur, je trouve cela formidable, mais les dérives possibles (fraude, escroqueries, autonomie de l’IA, vitesse d’Évolution des IA) m’inquiètent quand même. » Frédéric- Panel consommateurs
Bien que l’IA offre des opportunités sans précédent pour améliorer l’efficacité et l’innovation, ses implications soulèvent des questions éthiques, économiques et sociales importantes. Pour apaiser ses craintes, il convient dans un premier temps d’acculturer chacun, quant aux potentiels de cet outil. Pour cela, il reste crucial de mettre en place des mesures rassurantes : éduquer pour sensibiliser : formation et pratique. Il faut créer des programmes de sensibilisation pour aider à dissiper les doutes, comment l’IA fonctionne, ses capacités, ses limites, ses bénéfices, le rôle de l’humain, l’optimisation du quotidien au travail notamment, la création de nouveaux métiers… Cela passe par des ateliers, des webinaires et des ressources en ligne accessibles à tous, plus encore par une communication positive basée sur des cas concrets.
« Il est essentiel de former les utilisateurs, qu’ils soient en milieu professionnel, privé, ou encore à l’école, afin qu’ils puissent comprendre et maîtriser ces outils. » Steve Vouilloz
❯ Second point important : assurer la transparence dans le fonctionnement des algorithmes d’IA. Les entreprises doivent être claires sur la manière dont leurs systèmes prennent des décisions. Il est important de prévoir des audits et rapports sur les performances des systèmes d’IA de façon régulière.
« L’IA est un progrès dans plein de domaines à condition que les solutions in fine soient validées par l’homme. » Thomas – Panel consommateurs
❯ Enfin, il est essentiel de développer des règlementations claires appropriées, d’encourager la transparence et de garantir que l’IA soit utilisée de manière responsable et éthique. La clé réside dans un équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits des intérêts des individus (données personnelles) et des sociétés (l’assurance que les systèmes d’IA respectent les droits des individus). Les entreprises devraient consulter les employés, les clients et les experts en éthique lors de la conception des solutions d’IA : créer un comité dédié, afin de prendre en compte les préoccupations de chacun et obligations des services et de la production des produits. Elles doivent aussi prévoir des formations continuent pour leurs collaborateurs-employés sur la gestion des bases de données, l’éthique, la compréhension des algorithme, l’utilisation de l’IA pour le contenu visuel et textuel.
« L’IA a un grand avenir auprès des clients et du public, avec des outils qui simplifient la vie, rendent les services plus rapides et mieux adaptés aux besoins. Mais ces avancées soulèvent aussi des questions importantes. D’abord, la responsabilité : si une décision prise par une IA cause un problème, qui est responsable ? L’entreprise qui utilise l’outil, le concepteur de l’algorithme ou l’utilisateur lui-même ? Ensuite, la confidentialité et l’éthique : comment garantir que les données personnelles soient protégées et que l’IA reste transparente dans son fonctionnement ? Il faudra des règles claires pour éviter les zones grises. C’est la seule manière de maintenir la confiance du public et de s’assurer que l’IA serve réellement l’intérêt de tous. » Daria Viktorova
Les créatifs l’ont déjà compris et se réunissent pour parler innovations, outils , possibles dérives, éthique… comme l’ania (Apéro des Nerds de l’IA) créée par Arnaud Weber, développé avec Erwan de la Porte du Theil – Les Café de l’IA avec Michael Couzigou, Charlotte Cohen, Les Cohen Sebbagh, Thierry Chovanec, Jade Marchand, John-Edwin Graf, Sébastien Nuza
Aujourd’hui Marine Les Serrano vient d’annoncer la Création de l’Association l’IA-Culture Créative (IACC) pour rassembler, structurer et dynamiser la communauté IA x Culture en France -) regroupant comme membres Michael Couzigou, Charlotte Cohen, Les Cohen Sebbagh, Thierry Chovanec, Jade Marchand, John-Edwin Graf, Sébastien Nuza.
Au tour des entreprises !
Créer un environnement de confiance pour les consommateurs, et un engagement collectif au sein des entreprises permettra de s’assurer de l’utilisation responsable et éthique de l’IA. Il faut maintenir un équilibre entre innovation et éthique, tout est donc affaire de dosage et d’apprentissage.
« Je pense que les gens vont s’habituer très vite à voir des contenus crées par IA, surtout parce qu’ils sont souvent mieux ciblés et plus immersifs. Par contre, ce qui va vraiment compter, c’est la transparence. Les marques qui joueront carte sur table sur l’utilisation de l’IA gagneront leur confiance. » Benjamin Benoliel
Je pense également qu’il convient aujourd’hui de préciser quand intervient l’IA et cela même dans le processus de création, comme un droit à l’image, car cela relève de l’éthique.
« L’IA est un outil extrêmement puissant et intéressant, à condition qu’il soit utilisé à bon escient, comme un support, et non comme une finalité en soi. » Sophie – Panel consommateurs
Il faut selon moi, comprendre que l’IA est un outil performant capable de décupler notre performance tout en renforçant nos relations humaines. L’IA ne doit pas être gérée seule, mais être contrôlée, déployée par des collectifs – comités – associations de tous corps de métiers en entreprise, mais aussi par des collectifs indépendants. L’IA est donc génératrice de nouvelles relations, comme le dit Dimitri Daniloff : « L’IA ne va pas se contenter de transformer le marché, elle va redéfinir la relation même entre créateurs et public. C’est l’ère où la frontière entre consommateur et créateur devient poreuse, où chacun peut devenir artiste de sa propre vision. Le public peut devenir co-créateur, participant à une conversation créative globale. Les réticences actuelles seront remplacées par une fascination pour ces nouveaux territoires d’expression, comme la photographie est passée de curiosité technique à médium artistique reconnu. L’avenir appartient à ceux qui sauront orchestrer cette symbiose entre technologie et créativité, transformant chaque brief en une exploration collective des possibles pour arriver à se distinguer. »
« Je pense qu’une des grandes tendances sera la co-création entre l’IA et l’humain. Les projets les plus inspirants naissent lorsque ces deux forces collaborent harmonieusement. L’IA ne remplace pas l’humain, elle élargit son champ d’action. » Stéphane Benini
Je laisse le dernier mot à Charlotte Cohen :
« Je pense que l’avenir de l’IA sera collaboratif et centré sur la performance. Pour les clients, elle deviendra un allié stratégique pour relever les défis de l’omnicanalité et de la personnalisation, tout en accélérant l’innovation. Elle permettra d’anticiper les tendances, d’optimiser les campagnes et de créer des expériences engageantes, tout en restant rentable. »
Comme vous l’avez remarqué je n’ai pas abordé ici le sujet de la consommation énergétique… donc on se retrouve bientôt 😉 !
Florence
Florence de Rochefort / Florence Comdigitale
Crédits photos : Charlotte Cohen, Marine Les Serrano & Winston Duparc
Ont contribué à l’écriture de cet article :
Alexis Choron https://www.linkedin.com/in/alexischoron/
Antonella Szitas https://www.linkedin.com/in/antonella-szitas/
Arnaud Weber https://www.aimaginn.art https://www.linkedin.com/in/arnaud-weber/
Benjamin Benoliel https://www.linkedin.com/in/benjaminbenoliel/
Benoit Trystam https://www.linkedin.com/in/benoit-trystram/
Catherine Aubin https://www.linkedin.com/in/catherine-aubin-nempont/
Charles-Édouard Aubry https://www.linkedin.com/in/ceaubry2/
Charlotte Cohen https://www.linkedin.com/in/charlottecohendesign/
Dimitri Daniloff https://www.linkedin.com/in/dimitri-daniloff-58529420a/
Emmanuel Dovergne https://www.linkedin.com/in/emmanuel-dovergne-communication/
Gilles Guerraz https://www.linkedin.com/in/gilles-guerraz-iagenerative/
Jérémy Gross https://youtu.be/_Tj4YIOgr7I?si=uiAwzqYJ0rizvdd9 https://www.linkedin.com/in/jérémy-gross–97268a58/
Laurie Zingaretti https://www.linkedin.com/in/laurie-zingaretti/
Ludovic Carli https://www.linkedin.com/in/ludoviccreator/
Marine Les Serrano https://www.linkedin.com/in/marine-les-serrano-069668b4/
Martin Dorai https://www.linkedin.com/in/martindorai/
Matthieu Valin https://www.linkedin.com/in/matthieu-valin/
Nicolas Machuel https://www.linkedin.com/in/nicolas-machuel/
Rémi Rostan https://www.linkedin.com/in/remirostan/
Stéphane Benini https://www.linkedin.com/in/stephane-benini-5322261a9/
Stéphane Mira https://www.linkedin.com/in/stephane-mira/
Stéphane Tranquillin https://www.linkedin.com/in/stéphane-tranquillin-78603587/
Steve Vouilloz https://www.linkedin.com/in/steve-vouilloz-73a31092/
Winston Duparc https://www.linkedin.com/in/winstonduparc/
Yoni Attlan https://www.linkedin.com/in/yoniattlan
Daria Viktorova https://www.linkedin.com/in/daria-viktorova/
Je lis, je regarde, j’écoute
à découvrir ce mois-ci l’excellent LHC de janvier de Rémi Rostan
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Je suis aussi :
Benjamin Thereaux – Antoine Duhamel – Damien Douani – János Déri – Franki Domino – Thibault de Salins – Caroline Thireau – Cyril Carrier – Simon Baret- Rafaël Messiez – Dr Luc Julia – Je prompt donc je suis – Eric Hellias – Serge Gualini – Pierre Saal- Arnaud Stopnicki – – Stéphane Knecht – Gilles Badinet – Rachel Gaia- Nicolas Geniart – Nicolas Guyon – Mathieu Genelle – Thierry Chovanec – Hedy Magroun – Mehdi Ziani – Marie Robin – Warren Grange – Ludovic Vossovic – Cyril Bladier – Auguste Garcia – Stephane Peeters – Pierrick Chevallier – Stéphane Gallieni – Thomas Blanchet- Buis – Patrick Langlais – Roger Thierry – Emmanuelle Leneuf – Marine Les Serrano – Floriane Bont – Guillaume Avrin – Dominique Monera – Stéphane Lévêque – Etienne Mineur – Sam Dumas – Annibale Siconolfi – Adrien Paquin – Tom Royer – Céline Tessier ) Emmanuel Vivier- Agathe de Comeeti- Flavien Chervet – Benoit Raphael – Lisa Brunner – Stefano Baldassari – Arnaud Cliquennois – Julien Remy- Floriane Bont – Yann Flammarion – Olivier Martinez /…/
Florence de Rochefort/Florence Comdigitale _www.comemedias.com
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