À chaque rencontre, je découvre un homme « tiré à 4 épingles », costume 3 pièces, mélangeant les carreaux, les couleurs. Ce style ne convient pas à tous, sur Charles-Édouard il incarne le bon goût. Ça lui va à la perfection, un style bien à lui, complété par un chapeau assorti. Nul autre ne peut porter avec élégance ces habits. Tout simplement parce qu’il incarne quelque chose d’autre. Derrière cette allure colorée, se cache un homme brillant, avec une grande humilité. Homme aux multiples passions, il préside les cérémonies et met en lumière les autres. Chapeau Charles-Édouard !
Sous le chapeau de Charles-Édouard
Sous son chapeau, se dévoile un homme heureux et épanoui, passionné de culture, de sport, et surtout de l’humain !
« Je suis un homme heureux et épanoui dans sa vie aussi bien que dans son activité professionnelle. Difficile pour moi d’imaginer l’une sans l’autre. Certains jours de la semaine démarrent avec un call à 7h30, il m’arrive de travailler tard le soir.
Ma grande chance est de prendre du plaisir dans la plupart des choses que je fais car j’évolue dans un écosystème de gens passionnés : bienveillance, amitié, respect, partage, plaisir … La recherche de projets et d’actions à réaliser ensemble est une motivation essentielle et un puissant moteur. Indépendant de caractère, par essence et par goût, ma liberté me pousse vers les autres pour créer du lien, le faire grandir et se déployer. Ma liberté me pousse au collectif, à la recherche chez l’autre ce cette part d’inconnu qui me fera réagir, réfléchir, grandir. »
On pourrait comparer sa multitude de couvre chefs à la pluralité de ses activités.
Homme de culture allant d’expositions en découvertes, partageant sa passion des arts et du bien vivre. « Avec le sport, la culture est ma seconde passion. Je suis membre du conseil d’administration de culture-Tops, un site créé en 2013 par le journaliste Jacques Paugam autour de l’idée de rendre compte de la vie culturelle par des chroniqueurs indépendants et bénévoles de grande qualité. Je gère plus particulièrement la rubrique théâtre (choix des pièces, affectation des chroniqueurs, relecture des chroniques …). »
Charles-Édouard nous permet de voyager au travers de ses histoires.
Sous le chapeau de Tintin
Tintin illustre tous les articles du blog Onestlàpourça.
Véritable icone, il est ce personnage emblématique que l’on retrouve dans nombre de productions et illustrations littéraires. Les BD d’Hergé sont souvent détournées au plus grand plaisir des lecteurs.
Dans l’album Les cigares du Pharaon, Tintin essaie le chapeau du professeur Siclone. Vous visualisez la scène ? Imaginez maintenant un autre journaliste devant sa glace !
« Il y a quelques années, on avait organisé avec une bande de copains un grand concours Tintin sur une péniche avec plusieurs dizaines de participants qui devaient passer un grand nombre d’épreuves. On avait construit un décor magnifique et on avait été impressionné par le nombre de tintinologues avertis. La dernière pour départager les 2 meilleurs consistait à s’injurier en utilisant le répertoire du Capitaine Haddock. Celui qui pouvait en citer une de plus que l’autre a gagné. C’était jouissif !!! »
Tintin incarné, Charles-Édouard passionné, des lecteurs attentifs. Mais derrière ses mots, il porte également ceux des autres. Plus encore il les met en lumière.
Chapeau bas Charles-Édouard !
Humilité, respect des autres : « on prend la lumière mais il faut être bien conscient qu’elle éclaire l’autre. On est juste dans le champ. »
Charles-Édouard est journaliste-animateur. Animateur de conférences de presse, de débats. Pour parler il faut des mots, savoir les mettre en valeur. Il faut aussi les poser, y apporter l’émotion et l’intonation nécessaire.
L’animation est une affaire de sensibilité et de perception.
« Animer c’est la forme : susciter l’intérêt et embarquer l’auditoire avec soi. Être journaliste, c’est le fond : préparer ses interviews, poser les bonnes questions, interagir, faire le lien avec le monde qui nous entoure. Être les deux c’est mettre le fond en forme ! »
Sa passion d’animer est le fruit d’histoires à raconter. « Une double envie : la passion de raconter des histoires et l’intérêt pour les gens. Et au croisement des deux la possibilité de mettre en valeur la parole de l’autre en le mettant dans les meilleures conditions possibles pour raconter son histoire. »
Raconter une histoire, c’est présenter une personne. Sa vie, son entreprise. Il y a une grande part d’intimité qui se dévoile. L’animateur porte les mots, les valeurs. La confiance a donc une part très importante dans ce métier.
« Il y a deux sortes de relation, qui reposent toutes les deux sur la confiance et la connivence. Avec l’interviewé qui doit savoir que vous êtes là pour le rassurer et lui permettre de donner le meilleur de lui-même. Il faut lui montrer qu’on le connait, qu’on va lui poser les bonnes questions pour qu’il ait envie de se « lâcher ». Et puis une relation avec le public, qu’il soit « en présentiel » et, encore plus s’il est en « distanciel ». On le prend par la main avec la promesse de le réjouir, le surprendre et le captiver. »
Ouverture et curiosité sont donc sources de réussite. Alors, curieuse comme je suis, je vais rentrer un peu plus dans l’intimité de Charles-Édouard et le laisser conter son parcours.
Coups de chapeaux
« Le sport est ma plus ancienne passion. Je me revois jouer en ballon en culottes courtes … » Nous avons du mal à t’imaginer en culottes courtes, quoique 😉 Petite confidence : Charles-Édouard est arrivé lors d’une préparation de réunion tout de rouge vêtu : chapeau veste et bermuda rayé écossais… On ne peut l’oublier !
Allez, allons sur les plateaux voir son parcours : « J’ai commencé par une émission musicale dans une radio libre dans les années 80 puis en 1985, je suis devenu le directeur d’une radio locale très écoutée localement : radio Avoriaz. Je ne suis pas resté caché derrière le micro bien longtemps : émissions d’interviews réalisées en extérieur (notamment lors du Festival du Film Fantastique) puis présentation de toutes sortes d’événements ainsi que des rôles dans des numéros dans des spectacles jusqu’à des comédies musicales. Quand vous avez dansé le lac des cygnes en tutu … vous pouvez tout faire !
Je vous l’ai dit, il est surprenant : Charles-Édouard en tutu !
Des plateaux à la scène il n’y a qu’un pas. Ainsi, il a animé des conférences de presse, des remises de prix. Du lancement de produit, à la conférence très sérieuse, avec sa délicatesse et son aisance.
Il a ce petit truc non pardon pas truc, ce mot ne lui convient pas. Je reprends donc : il a ce « je ne sais quoi » qui passe automatiquement : une dimension humaine !
« J’étais capable de créer une bonne relation avec les gens, et en premier lieu avec mes clients. Je fais tout pour qu’ils se sentent en sécurité. Ils doivent se dire que puisqu’ils se sentent en confiance avec moi, leurs invités vont l’être également.
C’est pour ça qu’on est venu me chercher. Ensuite les événements se renouvellent souvent d’année en année et les organisateurs n’ont qu’une seule envie : reproduire ce qui fonctionne bien. Il y en a un avec qui je travaille depuis 15 ans que je fais répéter encore 15 minutes avant la remise des prix. Et je l’appelle la veille au soir pour le rassurer.»
Cette relation il l’a toujours créée.
« On avait une audience (Radio Avoriaz) réellement captive. J’ai donc animé des heures d’antennes à faire aussi bien de l’info, des actualités locales, des interviews de stars ou de moniteurs de ski, de la programmation musicale, des jeux, un peu de stratégie aussi pour donner une âme et un positionnement à radio Avoriaz. Et puis très vite, j’ai présenté des spectacles, tous les types de spectacles, dans la salle des Festivals, qui compte 400 places : des remises de prix, des soirées festives, des cabarets, des tables rondes.
Pendant 4 ans, j’ai passé plus de temps à parler à des auditeurs ou des spectateurs qu’à des gens … »
Chapeau !
La part de l’animation dans un événement, quel qu’il soit, est primordial. Le succès est au rendez-vous s’il y a une connexion entre l’animateur et son public. Sa réussite passe par la satisfaction de l’auditoire :
« La satisfaction de tous : organisateurs, interviewés et public. On voit tout de suite si ça se passe bien. Lorsque l’organisateur ne vient pas vous voir, que les interviewés se détendent et deviennent bavards et que le public ne tousse pas trop ! »
Que ce soit pour un événement en présentiel ou hybride, l’animation est donc une question de connexion avec son public. De l’écoute, les bons mots, du rythme avant tout. Il faut non seulement capter l’attention mais la garder !
« C’est à la fois plus simple de réunir beaucoup de gens puisqu’il suffit d’une bonne connexion internet. Ensuite c’est plus compliqué de garder leur attention et une bonne écoute. Cela impose de revoir la construction de la prise de parole : plus de rythme, plus d’interventions plus courtes, plus de surprises, plus d’éléments de type visuels, d’invités. Donner plus de rythme ne se limite pas à faire plus court et plus vite, c’est tout l’événement qu’il faut repenser différemment. »
Une présence « sur le plateau est essentielle. Le Digital va devenir un outil supplémentaire, à la fois en termes de contenu pour le diversifier et en termes d’audience pour permettre à plus de personnes de suivre un événement dans de bonnes conditions. »
Comme tous les portraits réalisés, tout commence par une rencontre, une complicité.
« J’ai eu l’occasion de préparer et présenter un journal d’informations à la radio avec Yves Mourousi. Je m’occupais de Fun Radio Avoriaz, Yves avait déboulé juste après son éviction de TF1 et il voulait faire un coup médiatique. On a monté ça en 4 jours et le journal a été diffusé sur tout le réseau Fun Radio avec campagne de pub dans la presse ! J’ai été fasciné par la maîtrise et la décontraction qui découlaient d’une confiance totale en ses moyens et son pouvoir. Il avait une sorte d’aura qui impressionnait les ministres ou les autres stars. Il donnait l’impression d’être naturel et décontracté parce qu’il savait bien que l’improvisation, ça se prépare.»
Les belles rencontres font les plus grands passionnés.
Charles-Édouard connait très bien ce métier qu’il pratique depuis de nombreuses années. Son parcours dans l’événementiel et journaliste apporte en plus de sa personnalité et son expérience, sa légitimité.
Il a été notamment directeur événementiel chez Havas : » J’ai créé le poste il y a une vingtaine d’années pour renforcer la structure de MPG (la centrale d’achat du Groupe, qui s’appelle maintenant Havas Media France) en apportant une dimension conseil et mise en œuvre opérationnelle à une structure qui avait une culture exclusivement média. J’ai débarqué avec une autre culture, celle de l’hors-média, qui impliquait des façons très différentes de bâtir des recos, travailler avec les commerciaux de l’agence et ses clients, monter des opérations … Ca a été un vrai choc … pour eux comme pour moi. Mais je dois leur dire merci car dans la foulée j’ai créé ma propre structure onestlàpourça, avec un positionnement résolument tourné vers les agences. »
Charles-Édouard fête en 2022 les 20 ans de Onestlàpourça. Alors sans doute y aurait-il des surprises à venir ? Un événement, dont il sera le maître de cérémonie… à suivre donc !
Je te tire mon chapeau Charles-Édouard
Florence
Florence de Rochefort/Florence Comdigitale _www.comemedias.com
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